Sélection Albums 2016
The Rolling Stones – Blue & Lonesome (Polydor/Universal)
🙂 🙂 🙂 🙂 🙂
Plus de dix ans après son dernier album (A Bigger Band), le mythique groupe de rock est de retour, non pas avec des titres originaux, mais avec douze reprises de blues ! Cette véritable cure de jouvence pour Mick, Keith et Charlie, qui s’étaient réunis au début des années 60 autour de reprises du même genre, est une réussite totale, au point que les parties de piano ressusciteraient presque Stu !
Lisa Leblanc – Why You Wanna Leave, Runaway Queen (Tôt ou Tard)
🙂 🙂 🙂
Avec ce deuxième album, la Québécoise de 23 ans délaisse le français pour l’anglais, suite à plusieurs voyages entre Nashville, Lafayette, la Nouvelle-Orléans et Austin aux Etats-Unis. Si sa chanson folk trash y perd un peu en originalité, elle assimile en revanche de nouvelles techniques au banjo et à la guitare, idéales pour naviguer sans complexe entre bluegrass et musique cajun, en passant par le blues et le rock, reprenant même « Ace of Spades » de Mötorhead.
Metallica – Hardwired… to Self-Destruct (Mercury/Universal)
🙂 🙂 🙂 🙂
Le célèbre groupe de metal a pris son temps pour offrir un successeur à Death Magnetic (2008). Bien que parfois inégal, le résultat présenté sous la forme d’un double album est largement à la hauteur de l’attente, fidèle à son vaste répertoire en plus de puiser des idées dans le genre, histoire de se renouveler.
Vincent Delerm – A présent (Tôt ou Tard)
🙂 🙂 🙂 🙂
Désormais loin des chansons piano-voix de ses débuts, ce pilier de la chanson française, multiplie les instrumentations classiques et légères, offrant un bel élan mélodique à ses compositions. Sans se départir dans ses textes d’un brin de mélancolie ou de nostalgie, sa voix sonne souvent avec un timbre joyeux et optimiste. Enfin heureux ?
The Slow Show – Dream Darling (Haldern Pop Recordings)
🙂 🙂 🙂 🙂
Toujours porté avec lenteur et profondeur par la voix de crooner de Rob Goodwin, le quintette anglais revient avec un deuxième album aux ambiances à la fois majestueuses et méditatives, épiques et minimalistes. Ses sonorités pop-folk, souvent accompagnées de cordes, s’étirent entre ombre et lumière, non sans rappeler The National ou Elbow.
Nick Waterhouse – Never Twice (Innovative Leisure)
🙂 🙂 🙂 🙂 🙂
Le jeune californien sort un troisième album d’une rare intensité. Ponctué par de nombreux hymnes accrocheurs, il passe sans complexe du du rythm’n’blues au jazz, du boogaloo au surf-rock, au son de magnifiques orchestrations héritées des années 50 et 60. Son éventail rythmique, mélodique et harmonique n’égale que le talent du chanteur a s’en emparer, au point de définir son propre style.
The Excitements – Breaking The Rule (Penniman Records/Differ-Ant)
🙂 🙂 🙂 🙂
Formé à Barcelone, en Espagne, le groupe revient avec un troisième album, fidèle à son rytm’n’blues vintage. Toujours servi par une production impeccable aux bons souvenirs des sixties, il aligne des chansons à valeur de standards, dopés par le supplément d’âme qu’apporte la voix de la chanteuse Koko-Jean Davis dans la pure lignée de Sharon Jones pu Etta James. Cette alternance de « shouters » énergiques et de ballades pleine d’émotions s’avère évidement des plus excitantes.
The Handsome Family – Unseen (Loose)
🙂 🙂 🙂 🙂
Deux ans après le succès de la première saison de True Detective, dont il signait le thème musical principale, le groupe country-folk formé par Mr et Mrs Sparks présente enfin son nouvel album. Rennie et Brett, qui puisent leur inspiration du côté obscur de la country, des murder ballads de Johnny Cash et Nick Cave, n’en change pas la recette, avec toujours une bonne dose d’americana à la Calexico.
Facteurs Chevaux – La maison sous les eaux (La Grange aux Belles/Modulor)
🙂 🙂 🙂 🙂
D’un côté, il y a Fabien Guidolet, la moitié du duo Verone, et de l’autre Sammy Decoster, ancien guitariste d’Ultra Orange avant de se lancer en solo. Façonnant ensemble des chansons épurées, nouées par leurs harmonies vocales et des cordes folk boisées, ils ont concocté en français ce premier album comme une chevauchée lancinante, pénétrante et intemporelle au contact de la nature et de l’humain.
The Allah-Las – Calico Review (Mexican Summer/A+LSO)
🙂 🙂 🙂 🙂
Le groupe de Los Angeles continue d’expérimenter les différentes recettes offertes par l’histoire de la pop californienne, histoire de se renouveler tant bien que mal, avec plus ou moins d’imagination. Son troisième album multiplie les nuances, autant rythmiques que sonores, récoltant les fruits d’un savant dosage rock-folk vintage.
Teenage Fanclub – Here (Pema/Modulor) 🙂 🙂 🙂 🙂
Loin de la frénésie des années 90, le groupe écossais espace de plus en plus ses périodes de studio. Six ans après Shadows (2010), il revient avec un dixième opus, mûri par l’expérience. Norman Blake, Raymond McGinleu et Gerard Love aux commandes, accompagnés de David Henderson et Dave McGowan, respectivement à la batterie et aux claviers, récitent une pop impeccable, puissante et spirituelle, pleine de vie et d’amour.
The Strumbellas – Hope (Glassnote records/Caroline International)
🙂 🙂 🙂 🙂
Originaire de l’Ontario, ce sextet canadien enchaîne les mélodies dansantes et imparables depuis 2009, au fil d’un univers nourri de contrastes entre profonde tristesse et énergie débordante. Produit à Toronto par Dave Schiffman (Johnny Cash, Haim, Weezer…) son troisième album s’avère plus rock qu’auparavant, moins country-folk, plein d’espoir pour la suite.
Spring King – Tell Me If You Like To (Island Records/Barclay/Universal)
🙂 🙂 🙂
Ce jeune groupe mancunien, qui ne manque pas d’énergie, révèle dans ce premier opus un habile mélange de punk, de rock et de pop. Un rien chaotique, il laisse éclater d’imparables mélodies, à grand renfort de refrains repris en choeurs. La production lourde et puissante, n’en est pas moins soignée, réservant de très bonnes surprises.
Katel – Elegie (At(h)ome)
🙂 🙂 🙂 🙂
De retour après une longue absence, la chanteuse a délaissé la guitare pour les claviers afin d’offrir à sa pop un nouvel écrin, quelque part entre Jeanne Cherhal et Claire Diterzi. Témoin d’une réelle tristesse, cet album aux atmosphères oniriques change la douleur en force, la laideur en beauté, à grand renfort de choeurs envoûtants.