Placebo à Bercy
Le groupe britannique était de passage à Paris, dans un Palais Omnisports récemment rénové,- afin de ressembler justement davantage à une salle de concert qu’à une salle de sport – pour célébrer ses 20 ans de carrière devant ses fans français. Toujours emmenée par l’inimitable Brian Molko au chant et à la guitare, avec Stefan Olsdal à la basse ou à la guitare, la formation dont le line-up a par ailleurs évolué au fil des années avait aussi ouvert les festivités en sortant une compilation (A Place For Us to Dream) au mois d’août. Précédent le show attendu ce 29 novembre 2016, deux photos de Leonard Cohen, décédé trois semaines plus tôt, s’affichent sur les écrans géants de part et d’autre de la scène avec, en fond sonore son titre Who By Fire. En guise d’introduction, c’est le clip de « Every Me, Every You » que Placebo a choisi de montrer dans son intégralité aux milliers de spectateurs avant de monter sur scène, au son de « Pure Morning », également extrait de son second album Without You I’m Nothing (1998). S’en suivent plus de deux heures de concert, durant lesquelles Molko s’adressera souvent à la foule (en français évidement), ému par l’ambiance chaleureuse qu’elle réserve au groupe, riche en émotions. Le voyage dans son répertoire de deux décennies se prolonge entre tubes et raretés, mélancolie et décharges électriques, sous un fantastique light-show qui laisse apparaître des images de David Bowie et Brian Molko, lorsque ce dernier chante « Without You I’m Nothing ». Il interprète « Protect Me from I Want » en français, sur l’adaptation de Virginie Despentes (« Protège-Moi »). « Too Many Friends », « Twenty Years », « Special K », « The Bitter End », « Teenage Angst », « Nancy Boy »… Le concert s’achèvera au terme d’un second rappel avec la reprise de Kate Bush « Running Up That Hill » pour une dernière ovation.