Ce jeudi 17 novembre 2016, Pete Doherty et ses musiciens se produisent pour un second concert au Bataclan, qui vient de rouvrir, un peu plus d’un an après un terrible attentat terroriste. Le public est là, la musique résonne de nouveau dans la salle parisienne entrée dans l’histoire pour le meilleur et le pire. Une fois sur scène, après quelques secondes de recueillement dans le silence, Doherty entame le concert avec La Marseille, simplement accompagné par sa violoniste, vite suivi par la foule qui reprend l’hymne national français. Pendant près d’une heure et demi, le frontman des Libertines et des Babyshambles, qui connaît bien la France, enchaîne les chansons, révélant quelques titres de son nouvel album solo à paraître début décembre (Hamburg Demonstrations). Deux danseuses effectuent parfois des entrechats au milieu du groupe, mais il ne faut pas s’y tromper, Doherty est un rockeur, un rebelle touchant et attachant, multipliant les facéties. Il jette plusieurs fois son pied de micro dans le public, tout comme son chapeau ou même sa pedal steel et sa guitare folk sunburt récupérées intactes, non sans mal, par ses roadies. Les deux micros à sa disposition en font aussi les frais, dans cette ambiance bastringue à la fois joyeuse et chaotique, plus proche d’un concert des Pogues que des Clash, qu’il va conclure par une tentative approximative de reprise de Georges Brassens avec « Les copains d’abord », vite avortée malgré l’aide de sa copine française aux claviers. Un drapeau bleu, blanc, rouge qu’il a aussi lancé disparaît dans la foule, tandis que tous les musiciens viennent saluer au bord de la scène. Bravo Pete ! Et merci.